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À propos de cette assemblée
A partir des données physicochimiques et biologiques, une économie qualitative pourrait se dessiner ainsi qu'une écologie raisonnée. Elles reposeront sur des modèles de développement des sociétés adaptés aux besoins humains locaux, aux impératifs globaux de solidarité et de préservation de la planète.
L’économie qualitative se définirait comme l’art de répondre aux besoins humains fondamentaux. Elle se posera avant tout la question des choix, quoi produire, par quels procédés, dans quelle visée, avec quelles incidences sociétales. Elle ne viserait pas la surexploitation de la planète mais bien son aménagement raisonné. Elle s'appuierait sur une science écologique donc sur des raisonnements étayés par des faits précis et plus sur les seules représentations politico idéologiques.
Comme pour tout changement, les modèles s'entrechoquent et il est nécessaire de construire des étapes ou des plans de passage. Toutefois, c’est avec un nouveau modèle par ces nouveaux repères à formuler que nous pourrions tenter d'éviter les impasses, les dangers du modèle productiviste actuel.
Voici une synthèse de lecture: quelques points des liens entre micro économie et macro économie et les modèles de planification pensés, voir expérimentés dans certaines régions de la planète.
L’économie relève des techniques de gestion des cinq piliers suivants : le travail, l’organisation, l’échange, l’usage et l’investissement. L’institution monétaire relie ces piliers. Le code comptable actuel est l’outil de référence des flux monétaires annuels, pluriannuels pour établir les résultats dont le profit versé aux actionnaires.
L’entreprise est l’outil premier de la création des richesses et de l’identification des valeurs ajoutées. Le travail est donc premier pour une production socialement utile. Il est source de l’émancipation ou de l’accomplissement de son d’existence en vivant dans un collectif. Elle est le lieu opérationnel de la démocratie sociale. Etonnamment, contrairement à la société de capitaux, elle devrait avoir un cadre juridique pour expérimenter l’entreprise écologique et sociale. Les structures coopératives sont déjà un modèle politique qui va dans cette direction. Il s’agit de se passer des sociétés des actionnaires pour développer des entreprises dirigées par les travailleurs. Le mode d’organisation des travailleurs souverains sur un territoire est à définir par eux en association avec des institutions politiques locales (communes, districts, secteurs géographiques…) au motif évident qu’il faut définir des choix d’investissements sur un territoire, les niveaux de certification, les besoins de socialisation du salaire et les parts affectées à la santé, à l’éducation, à la recherche et à l’innovation. L’allocation des ressources dont le salaire reposerait d’après Réseau Salariat sur la personne et non plus sur un poste de travail. Cela implique de libérer le travail pour une inventivité généralisée et d’en finir avec la seule « expertise » des managers, aidés par les consultants en management des organisations. Le modèle de l’entreprise de « concourance » dans des communautés qui font sens pour être ensemble est un pas dans cette direction. Son postulat, les personnes sont des sujets autonomes dotés d’un esprit d’entreprise pour bien vivre ensemble dans des collectifs (familles, organisations non lucratives, institutions publiques…)
En somme, pour être souverain sur des communs, la propriété privée n’a pas lieu d’être donc les profits aussi. La détention par l’Etat via les nationalisations n’est pas une voie émancipatrice pour les travailleurs aux motifs que les administrateurs civils nommés par l’Etat peuvent rapidement devenir les « maîtres » sans connaissance réelle de la complexité technique requise pour créer de la valeur ajoutée. Cette dernière est le support fondamental de la répartition primaire mais aussi de la répartition secondaire que nous nommons les « restes à distribuer ».
Il est à noter que le code financier des IFRES qui fixe les règles comptables au niveau mondial dont la norme élevée de la rentabilité préétablie devra être réformé parce que ce référentiel n’est plus adapté dans le contexte de la surchauffe économique, sociale et écologique du monde actuel.
La cohérence de notre système actuel qui en fait sa puissance tient au fait que l’économie réelle est gouvernée par la finance, que l’entreprise est gouvernée par les sociétés de capitaux et que la personne est gouvernée par l’homo economicus. Notre système est immanent et nous contribuons tous à son essor selon nos diverses ressources disponibles. Les systèmes politiques démocratiques sont impuissants à en reprendre le contrôle. Au plan anthropologique, les phénomènes psycho sociaux sont des composantes ou catégories qui relèvent du long terme et se caractérisent en autre par leur inertie relative.
Au plan de la technique financière, nous sommes dans un paradoxe apparent puisque le pouvoir appartient à ceux qui détiennent la dette. Brièvement, la politique monétaire est à la base de la formation macroéconomique des profits. Les banques détiennent des créances sur les clients emprunteurs. Cette créance n’a de valeur que si elle est honorée et si c’est le cas alors il y a destruction monétaire qui valide a posteriori la création monétaire. La monnaie est donc une dette des banques à l’égard de ses détenteurs. Il n’y a là aucun privilège ou complot. Les banques sont juste des sociétés comme les autres mais elles doivent garantir aux autorités de tutelle des ratios de solidité et de solvabilité parce qu’elles doivent honorer toutes les demandes de paiement de la part des déposants.
La complexité en amont du débat citoyen est d’intégrer enjeux sociétaux et écologiques et, de les articuler aux échelles institutionnelles auxquelles se déploieraient les alternatives sociopolitiques. Cette approche évolutionnaire des rapports de production et d’échange au niveau primaire, de la recherche d’idées pour valider le niveau primaire ou d’expérimentations pour terminer dans des institutions politiques productrices des lois et droits avec les moyens coercitifs adéquats, apparaît être la structure de la fabrique des récits ou des histoires que nous nous racontons à nous-même pour valider la promesse des discours sur le progrès.
Inspirée de la recherche en bioéthique, l’économie du XXI reposera encore plus fortement qu’au XX sur la justice sociale et le bien-être pour le plus grand nombre. Eloi Laurent, économiste régulateur nous donne à penser pour répondre aux défis de la biodiversité, des écosystèmes, de l’énergie…Son approche est académique contrairement aux chercheurs issus de la mouvance marxiste ? Leur différence principale tient à la nature des marchés et à leurs régulations. La justice sociale repose sur l’égalité dans des contextes différenciés et, le bien être matériel, occupationnel, social ou relationnel, communautaire et physique (santé et sécurité) sur le « choix » ou la compréhension de chacun.
Sur la question du salaire, des revenus, des allocations, Bernard Friot est venu nous parler de son idée de salaire à la qualification lors d’un conseil d’administration. Cette idée reposerait sur le principe de la sécurité sociale qui verse des prestations dont l’assiette de la cotisation générée reposerait encore sur les valeurs ajoutées. La question de sa limite sociale se pose dont celle de l’inconditionnalité comme pour le revenu universel d’existence. La proposition de créer par la méthode de la controverse un débat démocratique entre ces deux approches, certes anthropologiquement opposées est nécessaire. A ce jour, la sécurité matérielle par une allocation de ressource financière est ouverte dans le contexte de la nécessaire décroissance quantitative. Faut-il encore que la finalité soit désirable par le plus grand nombre dont la démocratie est son outil.
Enfin, la question des processus et des étapes à construire dont les modèles seront exposés après est posée.
Le fait de donner à l’entreprise un autre objectif que le seul profit permet de faire reposer le pouvoir de celle-ci sur le développement des communs au-delà de la seule propriété des capitaux. Poursuivre la sortie de « l’entreprise » capitaliste pourrait être un projet politique porteur et fédérateurs de courants multiples. Comment produire et décider et comment vivre sont les questions inséparables. C’est pour cela qu’une « garantie économique générale » développée par F.Lordon peut enthousiasmer les travailleurs-citoyen. La réflexion stratégique est dès lors incontournable pour l’adhésion du plus grand nombre centrée sur les communs.
Avec une telle perspective et dans le contexte du modèle actuel brièvement synthétisé, des chercheurs en sciences sociales souvent anglosaxons face à un réel psychosocial complexe, ont développé des modèles alternatifs exposés dans « construire l’économie post capitaliste ». Il n’y aura pas de grande transition énergétique sans des planifications localisées et une démocratie qui déploie toute sa puissance délibérative. Nous avons des outils techniques à notre disposition.
« La coordination négociée » : Le modèle veut répondre aux échecs de la planification centrale. Les activités économiques doivent être négociées entre les acteurs concernés. Compte tenu que la seule socialisation des moyens de production n’est pas suffisante. La propriété sociale devrait être plus fonctionnelle en s’appuyant sur une large diffusion des connaissances essentielles pour que la coordination des acteurs soit plus serrée. L’autogestion n’est pas loin de ce modèle. Plusieurs institutions structurent ce modèle : l’unité de production ou entreprise, le comité d’entreprise, le comité sectoriel, la mission de planification, l’assemblée représentative pour adopter le plan et la chambre d’intérêt qui vise à trouver le compromis resoumis à l’assemblée. Les prix sont fixés par les entreprises pour couvrir les coûts. Les investissements passent par la planification alors que la consommation passe par le marché. Le revenu repose sur le salaire déterminé par une politique nationale. Il préconise l’abolition de la division hiérarchique du travail qui suppose la nécessité d’un apprentissage de la vie citoyenne nécessaire à la démocratie économique et politique. Le principe de la délégation de pouvoir qui sied à nos démocraties actuelles devient l’exception mais pour sa mise en œuvre exige des formes d’expertise, des normes et des valeurs pour fonctionner. Les critiques de ce modèle portent sur la saturation des informations qui circulent, le risque d’entrave de l’innovation, le trop de réunions. Auteurs : Pat Devine et Fikret Adaman
« L’économie participaliste » vise à dépasser par son approche holistique ou globale les théories sociales dites monistes que sont le nationalisme, le féminisme, le marxisme et l’anarchisme. Ses valeurs sont l’équité, l’autogestion, la variété, la solidarité et l’efficience. Les institutions sont essentiellement économiques pour traiter de la production, de la consommation et de l’allocation. Il entend comme le précédent à socialiser les moyens de production. Il s’appuie sur un ensemble de conseils où chacun à un droit de vote mais divisible par le critère du concernement aux objets de la situation productive. La complexité trouve sa solution dans ce modèle par la fabrique d’un équilibre des tâches qui vient remplacer la notion de poste de travail. La rémunération est basée sur l’effort et le sacrifice au contraire d’aujourd’hui puisque celui ou celle en emplois les plus difficiles auraient droit à de meilleures rémunérations et son opposé pour les tâches moins difficiles. Comme précédemment, il y a un pari sur le partage des informations, qu’elles soient tacites ou non. Beaucoup aussi d’aller-retour dans ce modèle. Les critiques des chercheurs de ce modèle sont la crainte de l’inefficacité parce que les évaluations pourraient être mauvaises. Les études longues pour se former seraient moins engageantes mais le salaire n’est pas la seule source de la motivation répondent les initiateurs de ce modèle. Il y aurait aussi trop de réunions mais dans l’économie actuelle, c’est déjà le cas. Les institutions sont trop limitées à la seule économie donc la critique du peu de politique est souvent émise ainsi que le peu de liberté telle que celle d’entreprendre d’un économicus. Passer d’une manière relativement égocentrique de vivre à une vie ancrée dans des participations collectives multiples se fera sans doute lentement mais se fera. Homo sapiens ne se caractérise pas par l’attitude de « garder les pieds dans le même sabot » sinon comment pourrions expliquer toutes les révolutions et évolutions de son histoire ? Auteurs : Michael Albert et Robin Hahnel
« La planification informatique centralisée » est possible d’après leurs auteurs au motif que nous avons atteint un niveau de développement des technologies de l’information et de la communication qu’elles rendent faisable la planification. Les algorithmes permettraient un suivi en temps réel des activités de productions. C’est un bureau central composé d’économistes, techniciens, informaticiens et ingénieurs qui produirait le plan macro (investissements, taxations et épargne), le plan stratégique (suivre l’évolution de l’économie sur des échelles de temps et d’espaces dans la dimension environnementale et quantité de travail) et les plans détaillés seraient au plus proche des entreprises. Le travail est garanti et compensé en coupons d’heures travaillées plutôt qu’en monnaie. La richesse produite dans l’ensemble de la société se mesure au peu de temps qu’elle octroie à la satisfaction de ses besoins. En somme, moins une société dépense de temps et d’efforts pour combler ses besoins de base, plus elle sera riche. Il s’agit donc dans ce modèle d’optimiser les ressources disponibles afin d’éviter les gaspillages et libérer du temps aux personnes. Il serait le critère principal de l’innovation donc soyons partisan du moindre effort pour satisfaire d’autres désirs ou approches du temps libre. L’Etat trouverait ses ressources financières sur une taxe unique sur le revenu, ainsi que sur le foncier et la consommation. Il assure ainsi gratuitement les services publics de l’éducation, de la santé et des soins à la petite enfance. Un tel modèle reposerait sur un big data collectivisé. Pour l’environnement, il sera fait usage des bonus-malus sur les biens de consommation en fonction de l’empreinte écologique. La démocratie serait électronique. Pour les questions environnementales et les décisions politiques à prendre se font sur la base de connaissances scientifiques. Il est donc critiqué du fait d’une centralisation du pouvoir politique dans les mains des experts qui ne sont pas élus dans ce modèle. Auteurs : Cockshott et Cottrell
« La coordination démocratique itérative multiniveaux » est un modèle qui veut réconcilier centralisme et décentralisme ainsi que la régulation politique purement qualitative avec la régulation économique quantitative. L’autonomie et la liberté de choix sont centrales comme pour le modèle suivant. La capacité et l’indépendance des collectifs à faire des choix sont une exigence pour ce modèle ancré d’abord dans le local. Le centralisme vise uniquement à pérenniser les activités économiques en orchestrant l’allocation des ressources limitée par les paramètres environnementaux. Itératif signifie dans ce modèle l’échange permanent d’informations entre les différents niveaux et unités de production. Seule la coordination est centralisée. Les unités de production sont en quelque sorte « la mesure de toute chose » mais contrairement au système actuel qui fait du profit l’alpha et l’oméga, les critères sont plus nombreux dont l’indicateur social (solidarité, impacts environnementaux, transfert des connaissances à d’autres territoires…) Comme pour les autres modèles, les chercheurs se penchent sur les incitatifs à travailler pour créer un consensus progressiste. Ce modèle a très peu été débattu par la communauté scientifique internationale. La principale critique, c’est l’accroissement des critères et maintenir toutefois une cohérence pourrait entraîner des complications bureaucratiques et des débats politiques sans fin et faire de la planification une action repoussée à plus tard. Auteur : Laibman
« La démocratie générale » est un outil politique pour établir une société émancipée. Cela reste un objectif restreint parce que dans ce modèle comme pour les autres, il s’agit de dépasser le cadre de la propriété privée mais aussi celui de l’économie de marché qui n’est plus sous le contrôle social depuis le 19è d’après Fotopoulos. Elle est le fer de lance de l’économie de croissance qui nous a conduit à croire que les limites n’existaient pas. Les économies du « bloc de l’Est » ont aussi fonctionné avec cette croyance. Nous y sommes encore. Le financement fondé sur la dette et les intérêts y contribue très largement. Leurs disparitions sont souvent discutées mais très rarement actées. Il n’y a plus d’efficacité alors que c’est son argument pour faire « marché » sans satisfaire les besoins fondamentaux du plus grand nombre et nous sommes maintenant dans un désastre écologique. Cette logique a pu s’imposer par l’instauration de la démocratie représentative qui a pour principe la délégation de pouvoir donc une dissolution du pouvoir populaire. Ce modèle est viable sous les conditions politiques énoncées précédemment mais aussi dans l’exercice de l’autonomie individuelle engagée par la démarche rationnelle, réflexive et par la liberté de pensée ses limites en termes de besoins et d’abondance. Les échelles du quartier, de la communauté ou du village sont dans ce modèle privilégiées avec constitution d’assemblées qui élisent des mandataires pour travailler à un niveau de type départemental, régional, national. Ils ont des mandats révocables sur la base en autre de la distinction entre besoins essentiels et non essentiels. Il n’ y a pas de monnaie dans son système. Le salaire est versé sous forme de bons. La critique principale faite à ce modèle est le pouvoir tyrannique des assemblées qui chercheront à préserver les minorités contre la majorité. En somme, il y a le doute qu’une collectivité soit entièrement capable de développer des mécanismes de prise de décisions de façon démocratique et délibérative. Auteur: Fotopoulos
« La planification ascendante » : Ce modèle contrairement aux précédents n’est pas réactif à l’échec de l’URSS qui donna aussi l’idée que nous serions à « la fin de l’histoire ». Il a un avantage majeur sur les précédents puisqu’il a fait l’objet d’expérimentations de planification en Amérique Latine. Les conditions nécessaires pour cette planification ascendante sont : identifier les bons espaces de planification, décentraliser les compétences, les budgets, les ressources humaines, bâtir des équipes pour organiser le démarrage de la planification, expliquer clairement le processus aux populations, former les acteurs au processus de prise de décision collective, hiérarchiser les fonctions des capacités, créer une base de données et être transparent dans le processus pour rendre toute l’information disponible. Ces conditions se déploient aux divers niveaux de décision. Il en découle divers types de planification : les priorités, les investissements annuels et celui qui relève des urgences au plan local. La base des conseils est celui des travailleurs, puis des entreprises privées mixtes au plan capitalistique, les entreprises publiques qui ont la responsabilité des services aux publics et enfin les entreprises de l’économie sociale sans but lucratif comme nos associations qui favorisent l’autonomie locale et l’organisation démocratique. Les thèmes travaillés sont l’économie sociale et développement endogène, le logement avec les infrastructures qui relieront les habitations, l’éducation en comprenant le sport, le social, la culture, la communication, l’information, la formation et enfin la sécurité, défense. Des scientifiques regrettent que ce modèle expérimenté n’a pas fait l’objet d’échanges théoriques très soutenus. Auteurs : Harnecker,Lebowitz et Alvarez
« L’économie de communauté » n’est pas un modèle qui préconise par un modèle économique le remplacement du capitalisme. Ces chercheuses préconisent une démarche expérimentale de recherche sur ces collectivités susceptibles de contribuer à la construction d’un futur post capitaliste. Cette approche inspire ce que certains appellent les écolieux, les villages réhabilités, les communautés de vie pour réaliser des actions psychosociales en particulier dans la relation d’aide et le soin. Cette approche peut permettre de se dégager du sentiment d’impuissance et d’exercer un pouvoir économique. C’est aussi une expérience dans l’interdépendance assumée par rapport aux autres êtres vivants. Au final, c’est aussi une politique de l’action collective émancipatrice. Le mouvement colibri initié par Pierre Rabi et Dion est une illustration en France de cette approche. Ils se sont lancés dans cette voie parce qu’ils et ces chercheuses critiquaient le marxisme qui maintiendrait le capitalocentrisme du fait que lui aussi s’appuie sur les dimensions de l’unité, de la singularité et de la totalité. Il s’agit de l’autonomisation de la sphère économique qui malgré ces défaillances reste capable de transformations systémiques. Il s’agit de cultiver la singularité en laissant croire qu’il ne peut cohabiter deux modèles opposés. Enfin le marxisme et le capitalisme se présente comme une totalité dans laquelle tout est absorbée par l’économie et qu’il est donc impossible de «sortir du capitalisme ». L’école de la régulation a tenté d’articuler capitalisme et institutions sociales pour nous conduire à une approche plus nuancée du système actuel. Il s’agit de discerner que si nous sommes dans le même monde, il existe aussi de multiples mondes capitalistes : USA, Chine, Europe, Japon, Emergents. Avec une telle approche non modélisée, il s’agit de créer des alliances et des solidarités. Faut-il encore qu’elles reposent sur un sens commun qui se discerne au fil du temps puisqu’il se fabrique au fil du temps dans une multiplicité potentielle de sens. Auteures : Gibson et Graham, elles sont géographes !
En "conclusion", dans tous ces modèles qui visent la planification ou le non modèle de Graham et Gibson, il s’agit probablement de désirer librement, de s’approprier les communs pour en prendre soin au point que certains désirent le communisme sans attendre le « grand soir » pour devenir des souverains multiples grâce aux outils démocratiques qu’offriraient la combinaison probable entre démocratie ouverte ou différenciée et démocratie représentative qui s’exerce aux travers des politiques institutionnelles que nous connaissons. En référence à la recherche en bioéthique, on conclut très régulièrement qu’il s’agit souvent de faire le moins mauvais choix et que le seul critère discriminant des choix proposés serait en définitive celui de distinguer ce qui relève du thérapeutique et de l’autre du confort, voire du bien-être qui est plus large que le seul aspect du retour à une bonne santé. Au plan de la logique, les processus de planification doivent s’appuyer sur la mathématique des modèles dont la finalité est de réduire l’incertitude des solutions envisagées pour changer, évoluer…Je ne suis pas certain que ces modèles ne relèvent pas essentiellement des modèles philosophico-idéologiques pour donner envie de se diriger vers à un autre futur que celui qui est dominant aujourd’hui. Pour le savoir, je crois que seule la pensée des projets qui rend les idées opérationnelles de transformation m’intéresse vraiment. Nous sommes construits par les institutions sur des démarches analytiques du détail, de la nuance, voire de la finesse, de la restitution exacte des idées. S’instruire en permanence donne à penser par soi-même en faisant siennes les idées des autres. Nous les déformons probablement à notre insu mais le chemin reste ouvert par cette déformation des idées reçues. Nous évitons de nous assoupir.
En sous-jacent, la question de l’autonomie du sujet et du citoyen est posée parce que pour consentir à des transformations, à des changements nécessaires, faut-il que les conditions du consentement soient formulées. On poserait ainsi les questions d’éthique de l’engagement politique. S’il n’y a pas de sujet pensant alors il n’y a pas de cœur à se mettre à l’ouvrage et nous n’avons plus qu’à nous divertir pour nous éviter de regarder le vide. Nous avons fêté les 400 ans de la naissance de Blaise Pascal. Cela tombe bien parce que vaincre le tragique qui nous habite, il préconisait de se figurer un horizon et non l’infini.
Pour cette première expérimentation organisationnelle via des assemblées permanentes parce que les difficultés à surmonter seront nombreuses, nous combinerons proximité physique et virtualité du lointain. La plateforme démocratique du CRAAC s’appuie certes sur des scientifiques et sera par la pensée synthétique, un outil de propositions autant que possible univoques issues des débats, des controverses ou des concertations argumentées et tranchées par un délibératif.
Sources pédagogiques d’économie
economie.org animé par Benoit Borrits qui montre que les taux d’intérêt comme la prime de risque sont des facteurs de raréfaction des projets d’investissements et donc d’emplois.
Sources politiques
Reseau-salariat.infoanimé par des sociologues et économistes qui montrent que la sécurité sociale est une institution fondée sur le principe de gestion communiste d’un commun politique qu’est la production de biens et services. Les expériences « sécurité sociale de l’alimentation » tentent de renforcer cette voie de la souveraineté des travailleurs-paysans en autre.
« Dépasser l’entreprise capitaliste » , actes d’un colloque sous la direction de Daniel Bachet et Benoît Borrits, Ed Les cahiers du salariat
« Manuel de la grande transition « Ouvrage collectif d’étudiants et d’enseignants ; Ed Les liens qui libèrent
Sources technoscientifiques
Denis Bayon : l’écologie contre le revenu de base ou un salaire universel pour la décroissance. Ed La Dispute
Eloi Laurent : Economie pour le XXI siècle pour des transitions justes, Ed La Découverte
Construire l’économie postcapitaliste par Laurin-Lamothe, Legault et Tremblay-Pepin, Ed Lux, Canada
La théorie de la régulation de Robert Boyer ; Ed La découverte
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But de l'action
Et et aut. Dolor esse qui. Placeat iste rerum.
Organisation interne
Nostrum et est. Reprehenderit voluptate assumenda. Ea quia incidunt.
Composition
At voluptates facere. Officia corporis eos. Veniam autem a.
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