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Étapes de la concertation
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1 Étape actuelle Introduction ? - ?
A propos de cette concertation
La démocratie est l’outil idéal de la gestion des conflits quelques soient les passions inhérentes à la vie collective. 50%+1personne des votants inscrits est la règle valable pour tous. Ainsi, la raison du nombre l’emporte sur les passions, c'est le premier postulat.
Le second postulat : considérer autrui à égalité dans la construction des propositions politiques.
Le troisième postulat: la participation à des assemblées repose sur la responsabilité individuelle.
Quelles conditions d’engagement pour mettre en œuvre la démocratie pré représentative?
L’association CRAAC reliera les deux temps de la vie démocratique et devrait rester éloignée du pouvoir afin que la pensée ne se corrompe pas et demeure une fabrique de pratiques centrées sur les processus. Elle n’est donc pas un parti politique qui aspire à prendre le pouvoir, ni un contre-pouvoir qui aspirerait à le prendre. Elle sera un corps sociopolitique sans organe central ou cerveau unique. Elle coordonnera des organisations avec lesquelles elle aura des coopérations dans le processus de résolutions de problèmes telles que l’organisation de la décroissance énergétique, la mise en œuvre de la gouvernance post capitaliste, non capitaliste…Sans coordination des pratiques sociotechniques, la complexité du réel nous donnera toujours le vertige d’une connaissance au milieu d’un océan d’ignorances.
Dans le monde globalisé du capitalisme, nous ne pouvons lutter globalement contre car sa puissance est d’occuper chaque situation et non une position centrale à partir de laquelle les puissants seraient regroupés pour diriger le monde et l’humanité. S’ajoute à ce point que le système est immanent donc nous le reproduisons tous à notre échelle non par soumission volontaire mais par une impuissance relative à générer des singularités qui pourtant à y regarder de plus près sont déjà là. C’est le cas de la sécurité sociale qui est un commun que les puissants ne cessent de combattre. Mais les liens qui nous unissent à elle, nous fournissent les supports d’une résistance. L’action est commune, elle se partage mais elle ne se communique pas alors que nous croyons le contraire avec nos outils performatifs de la communication globalisée à partir de nos écrans.
Les corps agissent par contacts, rapports de proximité et relations désirantes de demeurer ensemble pour une pratique. Ainsi, la figure contemporaine du bonheur individuel est sans doute vaine car on ne s’oublie jamais dans cette figure du bonheur. Je crois qu’aujourd’hui comme hier, l’engagement reposera par la présence des corps et une mise à distance des écrans énergivores. Ne serions nous pas dans nos usages au stade infantile de la communication numérisée sans détachement ou par simple éloignement avec nos objets électronisés?
Si nos liens sont ontologiques, ils sont formés par une évolution lente de notre capacité à nous unir afin de trouver des solutions à des problèmes de subsistance. Aujourd’hui comme hier, les engagements passent par la création visible et aussi souterraine. La défense de ces liens d’entre aide demeure. Amour de l’un et de l’autre, éthique de la rencontre sans savoir à priori où elle nous conduira sont déjà des chemins de la connaissance. Je suis appelé à faire sens avec autrui tel est le défi posé à chacun dans son discernement ou sa vie intérieure.
Si pour certains, le sens n’existe pas, qu’est ce qui empêche de le créer ? C’est peut-être cela faire autorité ou être l’auteur de son existence. Les récits mythologiques ouvrent à ce questionnement. Ils sont intemporels. Le conflit tragique Antigone et Créon nous aide à penser la conflictualité de la politique par exemple. L’émergence de la raison s’appuie sur ces histoires qui donnaient déjà à penser. Nous avons pensé l’Universel depuis la naissance de la pensée rationnelle vers 580 AEC et aujourd’hui, nous avons à le revisiter. Pour beaucoup l’époque se veut au ré-enracinement en conservant le présent tel qu’il est ou en retournant vers un passé radieux fantasmé. Ces deux versants s’expriment souvent par les phobies identitaires du localisme et du religieux.
Alors que signifierait la démocratie après cette brève introduction pour ne pas devenir une abstraction, sans corps, sans libertés réelles, sans penser les impératifs économiques, écologiques et de justice sociale. Ce qui est certain, c’est que dénoncer ou s’indigner n’est pas créer des communs. L’urgence est de travailler sur les aspects concrets, réels des situations qui peuvent être aussi éphémères. Mais le politique est une pratique fragile, limitée. Laquelle, si elle est multiple, foisonnante sur les chemins, elle ouvre alors nos engagements à renouer avec un devenir. Même si on est minoritaire !
Essayons avec la démocratie à devenir majoritaire même si c’est éphémère parce que nous ne serons jamais d’accord sur tout à chaque instant. La minorité fait sens pour tout le monde nous disait Gilles Deleuze parce que la conscience et la volonté qui peut en découler ne sont que des confirmations de la lente évolution qui se fait en grande partie à notre insu. Dit autrement, nos engagements ne peuvent pas prévoir les effets de nos actions. Ainsi, notre puissance, notre solidarité, notre savoir, notre culture et les modes d’action collectif se développent sans aucune garantie du résultat.
Dès lors quelles seraient les conditions de la vie démocratique puisque tel est l’objet de la vocation du Centre de Recherches Avancées et Appliquées Citoyennes pour que nous trouvions ensemble les formes organisées de la décroissance énergétique au plan local ? Nous participerons à ce débat et à la mise en œuvre des pratiques.
Nous voyons bien qu’aujourd’hui, nous avons à éviter la démocratie « après votation du oui mais moi tout seul ou de ma seule tribu, qu’elle soit identitaire, scolaire, financière…» et la démocratie « du non à tout ce qui peut venir des corps institués ». En somme, nous avons à rester à distance de la « démoncratie » et de la « débilocratie ». Se mettre sous tension est le risque inhérent de toute rencontre, y compris politique.
Les premiers membres de l’association ont formulé la nécessité de créer des assemblées populaires locales donc sans délégation de pouvoir, en exerçant par sa présence corporelle, par le respect du devoir d’assiduité centré sur une hiérarchie de priorités et par les apprentissages du travail collectif désintéressé. On entend souvent que « la démocratie est fatiguée ». Ce sont les démocrates-votants qui sont fatigués, désabusés par des pratiques non fécondes surtout chez les 18-35 ans. Toutefois, nos représentants travaillent et sont payés pour le temps consacré à formuler des lois et à les rendre opérationnelles souvent de façon autoritaire aujourd’hui. Notre délégation de pouvoir rend nos vies bien confortables en attendant la prochaine votation ! Engager ou développer des souverainetés multiples, c’est incontestablement plus exigeant que les seuls processus de votations que nous connaissons, y compris les référendums.
Invitons-nous à rompre d’abord avec l’indifférence aux souffrants, les sans-voix, les errants, à identifier le cynisme des gouvernants-communiquant et le nihilisme grandissant des progressistes qui finiront par rejoindre le qu’entre-soi des particuliers et non des singuliers qui se caractérisent par leurs créations.
En somme, s’engager, vivre ensemble, c’est être dans le souci de s’organiser assidument.
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